Un collectif à Guitarens Labarede pour une mise en garde des antennes
Le collectif en Pays d'Agout souhaiterait notamment que les écoliers ne soient pas exposés à la wifi./Photo DDM, S. L.
Jusqu'à présent, on connaissait l'association Robin des toits. Désormais, il faudra compter avec le collectif Antennes, Ondes et Santé en Pays d'Agout pour sensibiliser et informer le public sur les dangers liés à la propagation des ondes par les pratiques en cours. Créé en juin dernier, ce collectif a été impulsé suite à une série d'événements touchant de près ou de loin des habitants de ce secteur du sud Tarn. Entre autres exemples, la présence de l'antenne-relais face à l'école primaire de Vielmur ou encore le projet d'implantation d'une imposante antenne entre Guitalens et Saint-Paul-Cap-de-Joux, projet qui n'a finalement pas abouti. « En avril, une réunion publique à Serviès a réuni une trentaine de personnes, nous avons compris qu'il existait un certain nombre de gens sensibles à cette problématique, nous avons donc décidé de continuer à explorer tout cela », indiquent d'une voix Laurent Hauret-Clos, Michel Seon et Armand Monteléon, ingénieur en électronique. Le trio a bientôt été rejoint par une jeune femme souffrant d'électrohypersensibilité : « Fatiguée, confrontée à de terribles maux de tête, je suis allée consulter le professeur Belpomme, président de l'ARTAC (1), à Paris. Agent commercial, souvent sur les routes, j'ai dû renoncer à mon activité professionnelle et à certains sports. »
Interpellé par d'autres phénomènes constatés à travers la multiplication des ondes et désormais de la wifi, « comme l'agressivité ou l'irritabilité des enfants », le collectif s'inquiète aussi de la portée des ondes en zone rurale, plus importante qu'en ville. « On demande une application stricte des normes européennes, même en dessous, insiste Michel Seon. Celles utilisées aujourd'hui par les opérateurs sont à 61 volts/mètre, nous demandons 0,6 v/m ! Notre objectif est de veiller à ce que les gens prennent conscience de tout cela, rappeler qu'il y a des moyens techniques de faire autrement, de travailler en filaire et de bannir l'équipement en wifi. »
Déterminé à sensibiliser tous les publics, le collectif AOS en Pays d'Agout envisage d'impulser une réflexion au niveau du territoire, notamment par le biais de réunions publiques. Il est joignable au 05 63 75 87 73.
(1) Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse.
